Le burnout parental se définit comme un manque de ressources des parents pour faire face aux différents stresseurs. C’est comme si le parent était consumé de l’intérieur. A force de vouloir trop en faire, atteindre un idéal parental impossible, le parent s’épuise. Le burnout parental est insidieux, il s'installe tout doucement et bien souvent c’est l’entourage du parent qui perçoit les signes de fatigue, d’irritabilité, de changement dans le comportement du parent qui était impliqué à un haut degré et qui finit par être en mode pilote automatique.
Les psychologues et chercheuses Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak ont fait de nombreuses recherches et permis de mettre en lumière ce syndrome trop méconnu ou raillé par la société où le diktat de la parentalité parfaite est de mise. Elles ont permis de mettre en image le burnout parental à travers une balance. L'outil de la balance permet d'identifier les resources et les stresseurs du parent et de constater s'il existe un équilibre entre les deux.
Contrairement aux autres troubles de la parentalité, le burnout parental peut survenir à n’importe qu’elle moment. Il en ressort 4 facettes:
Le parent est épuisé tant émotionnellement que physiquement. Son corps lui envoie des signes et il n’est pas rare de voir des parents souffrant de maux de dos, de migraines, ect.
Survient ensuite la seconde facette, l’épuisement est tel que le parent devient distant avec ses enfants, il agit en pilote automatique, il fait le strict minimum. Le parent à bout n’a plus la force de faire face à ses responsabilités, il va écouter l’enfant d’une oreille.
Suite à cela, le parent commence à douter de ses capacités de parents et perd goût à ce rôle. Le parent se sent nul, incapable d’être le parent qu’il voudrait être, il lui arrive d’éprouver des sentiments négatifs envers son enfant tels que "je ne l’aime plus".
C'est la facette la plus importante. Le contraste entre ce que le parent aspirait être, celui qui l’a été pendant un temps et ce qu’il est devenu. Cela relève d’une grande souffrance pour le parent d’admettre sa situation. En effet, pour lui, admettre son burnout est un sentiment d’échec dans sa parentalité alors qu’il s’agit de super parents, qui à force de vouloir tendre vers la perfection, se sont épuisés, consumés de l’intérieur.
Le burnout peut trouver son origine via plusieurs stresseurs. C’est la raison pour laquelle on dit souvent que chaque burnout à sa propre histoire. On peut observer des parents ayant les mêmes stresseurs et ressources mais leur histoire et prise en charge sera totalement différente. C’est pourquoi, il est important de ne pas se comparer. Vous pouvez, en cliquant ici, faire le test pour voir si vous êtes en burnout.
Il est important de ne pas rester seul avec le résultat de ce dernier car dans certains cas cela peut engendrer un stress plus intense. Je vous invite donc à me contacter ou tout autre professionnel.
Il me paraissait important de souligner que les papas sont aussi concernés par le burnout parental. Il est plus difficile à déceler car dans notre société, le rôle de la parentalité est genré. En effet, on l'attribue souvent à la maman.
Tout d’abord j'accueille la demande des parents, j’écoute dans la bienveillance. J’évalue votre risque ou votre burnout parental en fonction du résultat au test d'évaluation du burnout parental. Mon travail va se centrer essentiellement sur votre balance du burnout et en fonction, nous allons parler de certaines thématiques étant donné que chaque burnout à son histoire, il y aura bien sûr des thématiques qui ne seront peut être pas abordées ou alors de différentes manières.
La prise en charge est un travail d'équipe où la relation de confiance à une place importante. Nous déterminerons ensemble un plan d'action pour une prise en charge personalisée en fonction de vos attentes et besoins.
Le baby blues survient quant à lui 3 à 5 jours après la naissance de l’enfant. Il peut durer jusqu’à une semaine. Il n’y a rien de pathologique en soi. En fait, il permet à la maman d’accéder à son identité de mère et de créer un lien avec son enfant.
A contrario, la dépression post partum est une sorte de baby blues prolongé mais qui peut perdurer jusqu’à la première année de la vie de l’enfant. Souvent, on peut parfois le confondre avec une dépression ou un burnout parental. La maman n'a plus d’énergie, elle a du mal à s'occuper de son enfant. Elle se sent dépassée dans son rôle de mère, a le sentiment de ne pas être à la hauteur. A côté de cela, il y a un panel d'émotions qui vient colorer la dépression post-partum, tristesse, irritabilité, culpabilité, honte.
La différence entre ces différentes pathologies est le moment où cela se présente. Bien sûr, il peut y avoir un chevauchement entre ces dernières. D’où l’importance de bien prendre en charge et comprendre les parents lors des premiers entretiens.